La Semaine des Cordes Pincées 2007, annonce

Publié le 12 novembre 2007 par Laurent

La 4^ème édition de la Semaine des Cordes Pincées se déroulera du 20 au 24 novembre.

Nous avons eu la chance cette année d’être rejoint par l’ODACC et la Ville de Caen et espérons que ce partenariat s’inscrira dans la durée.

Avec un peu de chance les autres institutionnels seront présents l’an prochain.

Toujours à l’Espace Senghor de Verson pour la partie pédagogique (rencontre et master-class) et à Puzzle pour les concerts, le Japon sera à l’honneur cette année avec le soutien particulier d’Archipels et de Masamune.

Le principe des années précédentes a été maintenu avec rencontre, concerts et master-class.

La rencontre pédagogique se fera autour de la musique du Japon avec Maître Usataro Kimura qui nous présentera le koto et le shamisen au travers de leur musique le mardi 20. Pour l’occasion, il sera accompagné d’Atsuko Constant au koto.

C’est toujours un moment privilégié qui permet aux auditeurs de poser leurs questions et de combler leur curiosité.

Maître Usataro Kimura au koto

D’autant que le lendemain, mercredi 21, aura lieu le concert à Puzzle. Une soirée consacrée à l’art du koto qui sera certainement plus facile d’approche pour ceux qui auront été présents la veille tant la culture japonaise est éloignée de la nôtre tout comme la culture indienne présentée l’an dernier.

A cette occasion, Isseï Tamaki me fera le plaisir de venir depuis Paris. Isseï m’a avoué très peu connaître la musique de son pays et vouloir profiter de l’occasion pour combler quelque peu ce manque. Encore une marque d’ouverture comme son frère Leo et lui savent en montrer.

Le jeudi 23 novembre, nous aurons la chance d’avoir le guitariste Kiko Ruiz pour une soirée autour de son disque « Cachita la Vida ». Ce guitariste flamenco est un peu à part de la mouvance traditionnelle tant sa musique est teintée d’influences diverses. Cela ne gêne en rien son respect pour le compas et montre ses qualités de compositeur et d’improvisateur. Une musique très harmonique où le rythme est moins percussif que mélodique. Ils sera accompagné par Alberto Garcia au chant et Paco Ruiz au cajon.

Kiko Ruiz

Le dernier concert de la semaine sera consacré à l’Amérique du Sud et plus particulièrement à l’Argentine. Une première partie où Eric Franceries interprétera seul des pièces de Mortagne, Vinitsky, Rak, Garoto et E.Pujol avant d’être rejoint au bandonéon par son jeune complice Jérémy Vannereau pour un programme plus traditionnel avec MD.Pujol, Cobian, Plaza, Federico, Gardel, Ramirez et Piazzolla.

J’ai une émotion particulière à recevoir Eric Franceries pour 2 raisons. Son père, Marc, fut le premier à ouvrir une classe de guitare classique en conservatoire en France dans les années 50 et a ainsi ouvert une voie dont nous connaissons aujourd’hui l’étendue. De plus, lorsque j’avais une quinzaine d’années, mon père m’avait offert un 33t (vous savez ces grandes galettes noires ! ) du duo Franceries (Marc et Eric). J’ai écouté ce disque très souvent et regrette aujourd’hui qu’il n’y en ai pas de réédition. D’autant qu’il y eu deux enregistrements de ce duo en 25 ans d’existence et que je n’en connais qu’un. J’ai d’ailleurs suggéré à Eric Franceries de rééditer les enregistrements de son père (et donc aussi du duo) comme un hommage à un musicien auquel les guitaristes doivent tant sans le savoir.

Eric Franceries, de son côté, n’a rien à envier à son père ni même aux autres guitaristes de sa génération. Il est devenu avec le temps une figure incontournable du paysage guitaristique et musicale. C’est donc avec une certaine émotion que je l’écouterai ce vendredi 23 d’autant que je ne l’ai pas entendu en concert depuis mes études de guitare.

Le duo Buenos-Aires (Eric Franceries et Jérémy Vannereau)

Enfin, cette 4^ème édition sera clôturée par Eric Franceries qui donnera une master-class à l’Espace Senghor où les jeunes élèves de l’école de musique des Rives de L’Odon (Lamido) pourront profiter de son regard et de son immense expérience.

Une édition qui me semble aussi riche que les années précédentes. A l’heure où j’écris ces lignes les premiers aléas apparaissent, ces petites choses impossibles à anticiper mais qu’il faut impérativement traiter au plus vite et au mieux. Organiser un festival même aussi modeste, c’est accepter, entre autre, une pression souvent bénéfique car c’est elle qui rend chaque moment plus intense et plus magique. Ces soirées sont la consécration d’une année de travail et de passion et il est indispensable que tout se passe bien.

J’ai déjà dans la tête des idées pour l’an prochain mais il faut que je sois à 200% sur cette année. Chaque chose en son temps ;-)

Kiko Ruiz

Eric Franceries